Après notre visite à Desaignes en mai, nous sommes environ 70 aujourd’hui à revenir dans ce pays des Boutières, « plein de grandeur et de sauvage harmonie »1, entaillé de vallées aux versants abrupts où les châtaigniers s’accrochent à mi-pente. Un pays au caractère marqué que l’on n’atteint que par des routes aussi tortueuses que pittoresques. Nous en faisons une fois de plus l’expérience en roulant vers Chalencon, que nous ayons choisi l’itinéraire des crêtes, celui des anciens cheminements, ou la route de la vallée de l’Eyrieux, ouverte plus tardivement. Comme le dit de façon imagée une dame du pays, « Chalencon est à une heure de virages » des principaux axes de circulation. Mais le dernier virage participe à une impressionnante mise en scène, en dévoilant soudain, dans la lumière du matin, ce beau village aux maisons brun clair, accroché au flanc de la montagne conique qui lui aurait donné son nom, d’origine celtique, désignant un « tas de pierres en forme de cône ». Dans cet harmonieux paysage, notre lieu de rendez-vous, le temple protestant, se repère au premier coup d’œil à son imposante silhouette, si caractéristique, campée à la lisière orientale du bourg.
Devant l'entrée du temple |
Devant le temple, sur l’ancienne place du marché, une bise piquante nous rappelle que nous sommes à 700 m d’altitude et nous engage à entrer sans tarder dans la salle de culte, où nous accueillent le maire, Alain Sallier, et la présidente du syndicat d’initiative, Éliane Eyraud. Nos hôtes nous présentent l’édifice, dont la vaste salle de prière, sobrement meublée des classiques bancs de bois, frappe par sa simplicité et sa clarté, avec ses murs beiges et ses vitraux non figuratifs aux tons pastel, récemment restaurés. Le temple appartient à trois communes qui s’en partagent la charge : Chalencon et Silhac pour 3/8 chacune et Saint-Maurice-en-Chalencon pour 2/8. Il a été construit en 1822 sur les fondations du temple de 1580, détruit en 1683, deux ans avant la révocation de l’Édit de Nantes, par le duc de Noailles, gouverneur du Languedoc. Jusqu’en 1787 les protestants ont ainsi été privés de lieu de culte et ont dû, pour leurs célébrations, se cacher en pleine nature, au « Désert », selon une expression empruntée à la Bible. Le temple abrite aujourd’hui un précieux témoin de cette époque troublée, une « chaire du Désert », meuble léger et démontable, utilisé par les prédicateurs lors de ces cultes clandestins. C’est une pièce d’ébénisterie rare et très bien conservée, dont il ne resterait que trois exemplaires en France. Son classement est envisagé. Nous sommes ensuite invités à découvrir un aménagement tardif des locaux. La salle de culte, qui occupait initialement toute la hauteur, considérable, du bâtiment, a été récemment divisée par une dalle en deux espaces superposés. La partie supérieure, désormais accessible par un large escalier, est devenue la nouvelle salle de culte, tandis que le rez-de-chaussée a été aménagé en espace culturel, équipé notamment pour accueillir des expositions.
L'église |
Dans une démarche très œcuménique, nous suivons le maire du temple à l’église, où nous découvrons une atmosphère complètement différente, due à la division de l’espace et à la discrétion de la lumière. L’aspect actuel de cet édifice ne laisse guère deviner son origine très ancienne. Du bâtiment initial, érigé au xiie siècle par les moines de Saint-Chaffre, ne subsistent en effet que les fondations. Destructions et reconstructions se sont succédé au long des siècles et sa physionomie actuelle date de l’agrandissement de 1826, qui l’a doté d’une abside à trois grandes verrières et d’une nouvelle façade occidentale, édifiée après l’allongement de la nef. Cette façade est surmontée d’un clocher-mur à trois cloches, dont la plus ancienne a 310 ans et provient de l’église démolie de Saint-Maurice-en-Chalencon. La nef unique est flanquée de quatre chapelles, deux au nord et deux au sud, faiblement éclairées par des vitraux figuratifs modernes, dessinés par des artistes grenoblois. En harmonie avec la lumière, les couleurs de ces vitraux sont plus froides au nord, où dominent le bleu et le vert, et plus chaudes au sud, avec des dominantes rouges et orangées. Dans les caveaux de cette église ont été inhumés plusieurs personnages locaux illustres, parmi lesquels figurerait le capitaine protestant Jacques de Chambaud, mort en 1600. Cette cohabitation, qui peut surprendre, n’a pas duré longtemps, car, dès 1617, il fut interdit d’inhumer des protestants dans les églises. L’acoustique de l’église a été récemment améliorée par la projection de pâte à papier sur les murs, pour une meilleure qualité des concerts, notamment des concerts d’orgue organisés tous les étés par les Amis de l’orgue de Chalencon, comme nous l’explique Guy Moulin, vice-président de cette association créée en 2003. Son orgue, Chalencon en prend un soin jaloux. Et pour cause : cet instrument, qu’il est exceptionnel de trouver dans un village, a permis de créer une animation culturelle au rayonnement régional. C’est un orgue de tribune, de facture hollandaise, légué à la commune par Jean-Frédéric Arsac, ancien maire et vice-président de la Sauvegarde, et installé dans l’église en 1973 par le facteur d’orgues Jean Saby, de Saint-Uze. Entretenu aujourd’hui par Olivier Bernard, facteur d’orgues à Lyon, il possède 18 jeux et près de 400 tuyaux. Il a bénéficié, il y a quelques années, de l’installation d’une nouvelle soufflerie et d’une transmission électro-pneumatique. La Sauvegarde a participé à ces travaux. Il est maintenant prévu une « dernière opération de réhabilitation », consistant en un relevage et en la réfection des claviers manuels et du fronton de console. Avant de partir, nous pouvons entendre la voix de l’instrument, grâce à Isabelle Darioly qui nous offre une conclusion musicale, point d’orgue de notre visite.
M. Sallier nous convie maintenant à la mairie, pour un accueil officiel autour d’un bel apéritif. Il nous brosse dans ce cadre le portrait de sa commune. La population actuelle de 325 habitants peut sembler modeste par rapport aux 1 064 habitants recensés en 1906 et aux quelques 1 500 estimés à la Révolution. Mais c’est une population jeune, dynamique et en expansion. Le village possède une école avec deux classes et 33 élèves, une bibliothèque, un bureau de poste et de nombreux commerces. La commune compte trois grosses exploitations agricoles et une miellerie de 400 ruches. Une demi-douzaine d’associations apportent une animation très appréciée, en bonne intelligence avec la municipalité.
Après un bon déjeuner au restaurant, nous voilà à nouveau
rassemblés derrière Alain Sallier et Éliane Eyraud,
qui reprennent leur rôle de guides-conférenciers pour
dérouler l’histoire de Chalencon, jadis ville importante, et
nous faire découvrir d’autres témoins architecturaux
de ce passé riche et mouvementé.
La place Notre-Dame, ancien champ de foire hors les
murs, d’où l’on a une vue d’ensemble, permet d’évoquer
le premier site fortifié connu, au-dessus du village : oppidum
celte d’abord, camp romain ensuite, puis un château,
quand, au ixe siècle, Charlemagne installa
ici un
viguier.
La cité fut ensuite, du xe au xviie siècle,
le siège
de la
baronnie de Chalencon et La Tourrette, l’une des douze
baronnies du Vivarais, dont la baronne la plus connue,
Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II, obtint de ce
dernier, en 1551, l’établissement de quatre foires par an
et d’un marché hebdomadaire. À la fin de cette période,
la région fut gravement
touchée
par les guerres de Religion, auxquelles fut activement
mêlé un enfant du pays, le capitaine Jacques de
Chambaud, déjà cité, « si habile et si brave »1,
dont la fille,
Paule de Chambaud, provoqua plus tard, par son mariage
avec un seigneur catholique, une reprise des hostilités
autour de Privas.
La forteresse de Chalencon, maintes fois prise et reprise
par les catholiques et les protestants, fut définitivement
détruite par Richelieu en 1623. Ses murailles ruinées courent
aujourd’hui dans les broussailles au-dessus du village.
Porte de la Besse (ou des Autrichiens) |
Place Notre-Dame |
Suivant nos guides, nous franchissons l’enceinte extérieure
de la cité, à la porte de Privas, et pénétrons
dans la
ville basse par la Grand-Rue ou rue Royale, qui suit le
tracé de l’ancienne route royale n° 4.
Nous voici bientôt sur la place du Valla, où se tenaient
jadis de grandes foires. Son nom viendrait du mot latin vallum désignant
un retranchement ou un rempart ; étymologie d’autant plus
crédible
que la place est bordée
au nord par le rempart intérieur de la cité.
Il y a peu d’arbres sur cette vaste esplanade. Un tilleul
plus que bicentenaire en est le doyen depuis l’abattage
pour cause de graphiose, en 1963, d’un orme de neuf
mètres de circonférence, réputé planté en
1593, à la
conversion du roi Henri IV. Un de ces fameux ormes dits « de
Sully »,
en hommage au surintendant des finances qui releva l’économie
du royaume.
À l’extrémité occidentale de la place, depuis
la table d’orientation
qui surplombe l’ancien quartier des tanneries,
la vue plonge, en suivant un vallon abrupt où passait une
voie romaine, jusqu’au fond de la vallée de l’Eyrieux,
400
mètres en contre-bas, où nous apercevons la gare de
Pont-de-Chervil que nous visiterons en fin de journée.
Un " bessaïre " |
Revenant à l’est de la place, nous entrons dans la ville haute en franchissant le rempart intérieur à la porte de Besse, aux fondations datées du xiiie siècle, classée monument historique en 1927, qui arbore les écussons mutilés des familles de Chervil et de Poitiers. Elle fut rebaptisée porte des Autrichiens en 1815, lorsque Chalencon fut occupé durant trois semaines par ces derniers, après la défaite de Waterloo. Au-delà de la porte, la rue étroite se faufile entre de vénérables demeures, dont l’une retient particulièrement notre attention, en raison de l’intérêt de ses ouvertures : deux fenêtres à meneau, une petite fenêtre trilobée, une grande porte arrondie et une étroite porte à aiguille ou porte d’homme. Derrière cette maison, nous entrons à tour de rôle dans la Tour carrée, dont la petite pièce du rez-de-chaussée a de quoi intriguer le visiteur. Accessible par une porte basse, elle est couverte d’une coupole percée d’un oculus central et supportée par quatre trompes surmontant quatre colonnes. Quel en était l’usage ? Cette tour, surélevée il y a un siècle pour faire un pigeonnier, est aussi appelée « tour de la potence », en référence à l’engin de levage dont elle était naguère équipée. Longeant la tour, la rue des morts, réputée la plus ancienne de Chalencon, conduisait au cimetière qui entourait l’église. Nous la suivons jusqu’au Syndicat d’initiative, installé dans une suite de caves où coule une source. Quantité d’objets et de documents y sont exposés, la pièce la plus remarquable étant une cathèdre en noyer, au dossier de style gothique flamboyant surmonté d’un dais, siège présidial à la cour de justice installée à Chalencon par Louis XI en 1447. Parmi les autres curiosités offertes au regard, nous pouvons citer une cardeuse, une lourde pioche pour le granite, une grande bascule publique d’une force de dix tonnes et la fameuse « besse » du paysan ardéchois. Cette hotte d’osier à profil triangulaire, fixée sur deux brancards convergents qui reposaient sur les épaules, servait à toutes sortes de transports sur les terrasses de culture, appelées « chalets, accols, faysses… » suivant les régions.
Mesures à grains |
Retrouvant la route royale, nous voici à nouveau près du temple, devant les célèbres mesures à grain, dont la photo a été largement diffusée. Datant probablement du xve siècle, elles sont remarquables tant par leur rareté que par leur parfait état de conservation. Ces trois auges circulaires en granite, dont le fond incliné vers une petite ouverture permettait l’écoulement du grain, étaient surmontées d’un boisseau de bois, non conservé. Ainsi équipées, elles avaient respectivement les capacités suivantes : un sestier (83 litres), un éminé (41 litres) et une quarte (20 litres). C’est devant ces vénérables témoins du passé, qui servaient au paiement des redevances de la baronnie, que nous nous acquittons bien volontiers de notre contribution de reconnaissance envers M. le maire et Mme la présidente du syndicat d’initiative, pour leur accueil chaleureux et tout le temps consacré à nous présenter et nous faire apprécier leur village. Nous venons de découvrir avec eux un très riche patrimoine, remarquablement préservé et mis en valeur : rues soigneusement pavées, unité des façades de granite brun, avec quelques encadrements de grès, fleurs et verdure éclairant l’austérité de la pierre, fils électriques discrètement camouflés sous les génoises, permettant ainsi la suppression des poteaux disgracieux, une évidente recherche de qualité. Ce n’est pas sans raison que Chalencon a reçu le label de « village de caractère ».
Pierre Court
En fin de journée, M. Allignol emmène notre groupe au pont de Chervil, là où la route de Chalencon retrouve la vallée de l’Eyrieux et l’ancienne voie de chemin de fer. C’est l’occasion de rappeler l’histoire de la CFD, la compagnie des « Chemins de Fer Départementaux ». Cette compagnie créée en 1881 réalisa en Ardèche entre 1889 et 1903 plusieurs voies ferrées dont le dernier témoin en état (sinon en activité...) est le célèbre Mastrou. Le plan Freycinet de 1881 prévoyait de relier tous les chefs-lieux d’arrondissement aux réseaux ferrés principaux. En Ardèche, après des projets avec le même écartement que les voies du PLM de l’époque, la solution de la voie métrique, moins chère, fut retenue et la loi du 27 juillet 1886 entérinait la convention signée pour 99 ans avec la CFD. Les travaux commencèrent aussitôt et les premiers tronçons furent inaugurés en 1890 (en Haute- Loire) et 1891 (Tournon - Lamastre, puis La Voulte - le Cheylard).
L'inauguration de la ligne La Voulte-Le Cheylard le 13
septembre 1891 fut une journée mémorable, avec la présence
du ministre des transports, du préfet, de 150 invités.
Peut-être trop chargé, le train tomba en panne avant
Chalencon :
« Qu’y a-t-il ?
- Nous n’avons plus de vapeur.
- Eh bien, faites en, de la vapeur
- Oui, mais nous n’avons plus d’eau... »
Une heure plus tard, on avait parcouru
400 mètres de plus. Le préfet était tout
rouge... Le train en détresse était alors à
2 km de la gare de Chalencon. Le chef de
train y partit en sautillant de traverse en
traverse et par téléphone alerta la gare
du Cheylard...
(Extrait de l'ouvrage cité en bibliographie).
Le pont de Chervil |
La poursuite des travaux du Cheylard à Saint-Julien-Boutières (décembre 1902), puis à Saint-Agrève (mai 1903) et de Lamastre au Cheylard (juillet 1903) donna au réseau du Vivarais son aspect définitif, avec environ 120 km dans l’Ardèche et 80 dans la Haute-Loire. Sur ces tracés, le relief tourmenté obligea à construire de nombreux ouvrages d’art et murs de soutènement, en particulier dans la partie d’Intres à Saint- Agrève où se succèdent tunnels et viaducs, dont celui de Bon Pas, le plus haut du réseau avec ses 25 mètres, et le tunnel en courbe qui le précède. À hauteur de La Roche-en-Chalencon, la voie traverse l’Eyrieux par deux fois dans une de ses partie les plus pittoresques. C’est là aussi que se trouve le premier tunnel, aprés le viaduc du Moulinas.
Le succès fut au rendez-vous, puisque 664 000 billets
furent vendus en 1913 et encore 679 000 en 1929. Les voitures
de voyageurs (trois classes pour les voitures de l’origine), étaient
des réductions des matériels
des grandes compagnies, trés modernes pour l’époque,
avec déjà des
bogies à la place des essieux parallèles.
En plus des voyageurs (qui mettaient deux heures pour
faire les 47 km de La Voulte au Cheylard...), le train acheminait
des marchandises, surtout du bois. Les locomotives à vapeur Mallet arrivaient à hisser
300 tonnes de marchandises sur les pentes à 1% de la ligne de l’Eyrieux
et elles passaient même l’hiver avec la neige souvent présente
dans la région de Saint-Agrève.
Les premiers déficits d’exploitation, dès la fin de
la guerre
de 1914-1918, annonçaient les difficultés à venir.
La
Compagnie essaya de lutter contre la hausse des coûts
salariaux, puis contre la concurrence des transports routiers,
en achetant des autorails de Dion-Bouton dès 1935.
Mais elle était peu soutenue par les pouvoirs publics dans
cette compétition et la condamnation tomba en 1968 ; le
dernier convoi partit le 31 octobre 1968, fin de 75 ans
d’activité au service de la population de ce pays des
Boutières, véritable service public qui avait vu la mise
en place de trains de « marché » pour les foires
hebdomadaires, le développement des autorails touristiques dans
les dernières années, etc.
Pourtant, tout n’était pas terminé, car il y eut le
miracle
du Mastrou qui accueillit ses premiers voyageurs sur
Tournon-Lamastre le 22 juin 1969 grâce à une équipe
d’amateurs
dynamiques et efficaces. Une partie du matériel
roulant a été récupérée par ces pionniers,
mais ceci est
une autre histoire.
Cet itinéraire de la vallée de l’Eyrieux était
pratiquement
laissé à l’abandon depuis 40 ans (les rails y avaient été
déposés en 1969). Il est depuis peu en cours d’aménagement
en voie verte, aménagement déja réalisé de La
Voulte à Chalencon,
avec la pose de barrières
de sécurité et d'équipements
touristiques (panneaux
d’information,
bancs, etc.)
La gare de Chalencon se
situait au Pont de
Chervil, à 34 km de celle
de La Voulte et 13 du
Cheylard. Les bâtiments
existent encore et nous
en reparlons sur place
puisque M. Allignol a
donné une nouvelle vie à ce site. Il a monté un
spectacle très vivant
dont le thème est la vie autour de la CFD de ses débuts à sa
fin. Joué par des acteurs de la région
de Toulouse, plusieurs représentations en ont été données
au Pont de
Chervil au cours de l’été 2010 et il en est prévu
d’autres
au cours de l’été 2011 au moment de l’inauguration
officielle
de la voie verte (à Saint-Laurent-du-Pape, 15, 16 et
17 juillet).
Le bâtiment de la gare a été transformé en
habitation et
loué, mais extérieurement peu de choses ont changé ;
l’horloge de la façade a été restaurée à l’identique,
le hangar
surélevé subsiste...
Nous pouvons visiter un aménagement intéressant : un
tunnel sous la voie sert de passage à un ruisseau affluent
de l’Eyrieux ; son gabarit important, comme le bel appareillage
en pierres, témoigne de la qualité des travaux
réalisés il y a plus d’un siècle.
Ainsi, c’est par une évocation d’un patrimoine industriel
récent et peu connu que s’acheva cette journée. Peut-être
pourrons-nous ultérieurement, avec la Sauvegarde,
découvrir le fameux viaduc de Bonpas très facilement
accessible par la route d’Intres à Saint-Agrève.
Bernard de Brion
- Arrivetz (Jean), Bejui (Pascal), Les Chemins de fer du Vivarais, Presses et Éditions Ferroviaires, 1986.
(épuisé, mais disponible en quelques exemplaires sur les
sites de vente en ligne).
Source inestimable de renseignements, écrit par
deux des repreneurs du « Mastrou », cet ouvrage est passionnant
(l’inauguration de la ligne en 1891 est un vrai roman...). Il est
aussi très complet techniquement avec les tracés des lignes,
les caractéristiques détaillées du matériel, les
horaires des trains... et illustré de magnifiques photographies.