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APPROCHE PATRIMONIALE D'UNE COMMUNE : SANILHAC

Pressoir en bois

Pressoir entièrement en bois photographié en fonctionnement à Gluiras en 1935.
Dessin de Michel Rouvière d'après photo de Jean Oisel.

La journée du 12 juin pouvait évoquer les titres de certains ouvrages du Dr Francus proposant un « voyage à pied, à bateau, en voiture et à cheval ». Ne souhaitant pas rivaliser avec celui qui reste l'historien par excellence de l'Ardèche, nous nous sommes contentés de mettre à profit une matinée en voiture et un après-midi à pied.

Château de Versas

Château de Versas

Four à pain

Four à pain à Rochepierre (Cliché B. Nougier)

Le rassemblement vers 10 heures se fit auprès de l'ancien moulinage Cellier, devenu le domaine de l'Eau Vive, hôtel-restaurant au quartier du Roubreau, à Largentière. Le trajet en voiture nous conduisit jusqu'au chef-lieu de Sanilhac, mais chacun, au long du parcours, était susceptible de disposer d'une carte dessinant l'itinéraire emprunté et de bénéficier de commentaires écrits sur des lieux suscitant un intérêt. L'essentiel du projet était, en parcourant une commune, de porter attention aux témoignages parfois humbles mais significatifs d'une économie rurale ancienne.

Ainsi défilèrent, à une allure raisonnable, des hameaux, des monuments isolés, des espaces paysagers, donnant l'occasion de quelques informations : les moulins et moulinages accédant à un nouveau destin, la confluence de la Ligne et du Roubreau créant une croisée de communication, l'histoire abrégée de la commune de Montréal et de ses châteaux, les étendues sévèrement dépouillées de pins, les rochers altérés de Peyrepouride, la sculpture démoniaque qui veut conter la légende de la tour de Brison, l'entrée sur la commune de Sanilhac dont le nom rappellerait le domaine du gaulois romanisé Senilios, la vision enchanteresse du hameau du Fayet, la halte auprès d'un premier fouloir rupestre (cf. « Fouloir et pressoir »), l'approche de Rochepierre présentant ses fours à pain et ses fontaines joliment bâtis, aussi ses aménagements pour un tourisme diffus, une autre station auprès d'un plioir rupestre que la langue occitane nomme pléjador et prononce « plédjadou » (cf. « Plioir »), toujours plus loin sur les routes humbles et sinueuses l'apparition de la demeure somptueuse du château de Versas et de son colombier, une salutation hâtive à l'ancienne école de Plan-la-Tour et à la maison du maréchal-ferrant, une pensée à l'égard de Léo Ferré qui chercha un hébergement discret à Cubagnac, un arrêt obligé devant le monument des fusillés (cf. « Monument des fusillés »), la découverte au pas du géologue et de l'archéologue du site des Baumasses (cf. « Les Baumasses »), enfin, bifurquant à la hauteur de la Chapelette, l'arrêt définitif des voitures au village de Sanilhac.

Après le repas dans la salle polyvalente qui témoignait de l'accueil de la municipalité représentée parmi nous par Mme Marie-Hélène Balazuc, a été organisée la visite des édifices ecclésiaux qui se sont superposés au même lieu (cf. « Église »). Puis la marche pédestre a emprunté d'anciennes calades, remplacées parfois par des chemins goudronnés et des chemins de terre qui allaient déboucher sur le domaine de l'Eau Vive, notre point de départ. Le trajet de 3 km nous a permis de saluer de loin la maison seigneuriale du Haut-Laval, de traverser le hameau du Fez, surtout d'accoster sportivement, à Féreyre, le rocher gravé nommant l'implacable phylloxéra (cf. « Adrien Vaschalde ») et d'approcher sans difficulté cinq autres fouloirs rupestres. En résumé, une promenade placée sous le signe du vernaculaire mais désignant aussi les aspects variés d'une commune.

FOULOIR ET PRESSOIR

Le circuit effectué sur les hauteurs de Largentière et sur la commune de Sanilhac a permis aux participants d'observer dans des bancs de rocher en place des bassins et des traces de taille. À partir de l'observation et des recherches effectuées on peut définir une typologie : ouvrages rupestres à fonctions agricoles. Pour la plupart ils sont incomplets, les parties en bois ayant disparu.
À partir des convergences techniques et des pratiques connues par ailleurs dans des pays divers, des fonctions liées à la viticulture sont à prendre en compte. Les différents bassins sont taillés dans le grès sur l'ensemble des sites visités, c'est d'ailleurs une remarque générale dans la région. Le premier observé est à proximité du hameau du Fayet.

Maie à Fereyres Maie aux Baumasses

Maies à Féreyres et aux Baumasses - Remarquer l'inclinaison de la première (Clichés B. Nougier)

Il s'agit d'un bassin de faible profondeur, ce qui est habituel et permet d'office d'éliminer une fonction possible de cuve à vinifier. Par contre, la fonction de maie de fouloir est probable.
La majorité des maies inventoriées dans la région sont de formes similaires et pour la majorité de faibles profondeurs. Ces maies sont parfois fort inclinées de manière à conduire le liquide vers un bec verseur. Sur le fond de la première maie observée, à proximité du hameau du Fayet, on note la présence d'une marelle gravée (quand j'étais enfant c'était le jeu de « teyre », il s'agit là d'un motif universel !).

Marelle gravée dans une maie

Marelle gravée dans une maie (Cliché M. Rouvière)

Dessin M. Rouvière

La maie peut servir de fouloir, avec foulage des raisins avec les pieds, cette pratique était encore en usage vers 1945, mais le foulage se faisait directement dans une cuve verticale ; à la même époque pour les petites quantités, on écrasait les raisins dans une « cornue » ou « comporte » avec des pilons de bois : les « pestels ». Provenant de l'antiquité et du Moyen-Âge, de nombreuses représentations permettent de s'y référer. Une gravure médiévale nous donne une preuve de double fonction possible dans une seule maie, on y voit deux vignerons foulant avec les pieds et activant un pressoir à vis. D'autre part, dans une maie de pierre il est possible de poser un pressoir de bois, ces pressoirs sont soit à vis simple ou double, nous prendrons comme preuve celui que j'ai photographié en Grèce et celui sur une photo, en Turquie, dans la revue « Ça m'intéresse ». Pour affirmer ces pratiques en Ardèche, une photo prise à Gluiras en 1935. Autre pratique, ces pressoirs à vis connus depuis l'Antiquité sont démontables et peuvent être déplacés d'une maie à l'autre. On peut les rapprocher de pressoirs modernes à roues qui servaient à plusieurs vignerons.
Un autre type de pressoir a été inventorié, de type antique, dit de Caton, des traces d'encastrements contigus à une maie à Lachapelle-sous-Aubenas et d'autres aux Baumasses à Sanilhac, nous permettent d'avancer cette typologie. Nous avons des informations qui prouvent l'expansion de ce type dès l'Antiquité. Concernant l'Ardèche, reste à prouver la présence de pressoirs dans les sites où l'on a trouvé des contrepoids dits de pressoirs ou pierres quadrilobées.
Si l'on considère l'usage de maie et d'autres parties en bois périssable, la seule présence de contrepoids de pierre s'explique.

PLIOIR

En prolongeant le circuit, après le hameau de Rochepierre, une halte à Fontaines nous permet d'admirer, outre une croix, une aire dallée naturelle et un bloc de pierre vertical qui porte une entaille, à première vue énigmatique, mais qui correspond à une fonction qui consistait à donner la forme aux cercles en bois destinés aux tonneaux : il s'agit, localement des pléjador de pléja : plier, prononcer : « plédjadou ». Pour faire ces cercles étaient utilisés principalement les rejets de châtaignier ou de micocoulier en zone calcaire.
Suite à ses prospections dans l'Ardèche méridionale, Roger Meucci a dénombré sur 15 communes 30 plioirs, dont 6 sur la seule commune de Payzac.

Pléjador

Pléjador (Plioir lithique) (Cliché M. Rouvière)

Dessin Roger Meucci

Dessin Roger Meucci

L'utilisation d'éléments lithiques de formes similaires est courante dans les pratiques traditionnelles. C'est le cas de pieux pour la vigne, les pierres limites et autres bornes. Il s'agit bien là d'ouvrages simples, solides qui témoignent de pratiques rurales basées sur la fonction et l'économie de moyens, une constante dans le cadre de l'archéologie agraire.
On ne peut qu'encourager à respecter et à protéger tous ces ouvrages, tout en éliminant les interprétations fantaisistes.
Nous avions entrepris ces inventaires en commun avec Roger Meucci, il est juste de rappeler le souvenir de ce naturaliste remarquable.

Bibliographie limitée

Note sur la « marelle » :

comme celle gravée dans le fond de la maie au Fayet, à Sanilhac, « Petite marelle » ou « marelle simple ».
Au xiiie siècle, « merelle » ou « tremerel », à deux ou trois joueurs.
Marelle présente sur le toit du temple de Kuma, à Thèbes, 1 400 ans avant J.-C.
Dans la vallée des Merveilles, et en Haute-Maurienne parmi une multitude de gravures, plus de 100 représentent une marelle ! Dans les rochers de Fontainebleau, 106 ! Dans le monde on connait plus de 40 noms pour les désigner !

MONUMENT DES FUSILLÉS

Dix noms s'inscrivent sur le monument qui fait mémoire des représailles nazies cherchant à juguler les mouvements de Résistance. Parmi ces noms, celui d'une femme, Albertine Maurin, brodeuse-modiste à Bourg-Saint-Andéol, qui effectuait des liaisons au profit de réseaux clandestins.
Ils ont été assassinés au lieu même, le 21 avril 1944, en fin de matinée. Le dimanche précédent, exactement le 16 avril, des soldats allemands et des miliciens avaient cherché à assaillir un groupe de résistants de l'Armée secrète installés au château Renaissance de Brison, mais ces derniers avaient précautionneusement évacué ces lieux ; ils surprirent un détachement des Francs-tireurs et partisans français, installés la veille, mais qui sut s'extraire de l'encerclement programmé et qui forma aussitôt le dessein d'une embuscade. La troupe allemande, repartant avec un prisonnier, cultivateur propriétaire du château, fut attaquée et perdit cinq hommes. La riposte fut rapidement organisée : le vendredi suivant, dix otages emprisonnés à Viviers et à Bourg-Saint-Andéol étaient rassemblés, conduits à Sanilhac et exécutés. Cette tragédie, amplifiée par les incendies de maisons et les menaces de mort sur la population locale, a extrêmement marqué la mémoire villageoise. Sylvain Villard rapporte ces évènements avec détails dans son ouvrage paru en 2013 : « En Ardèche sous l'Occupation », livre 2, p. 55- 96.

LES BAUMASSES

Le nom occitan avec son suffixe augmentatif dit l'étonnement que le lieu provoque : grottes monumentales, du moins impressionnantes. Le site a reçu d'autres noms, localement celui de Baumes des Fachineyres, fées maléfiques, ou celui de Temple du Soleil donné par Jean de Laurencie, prospecteur infatigable de sites qu'il suppose celtiques. Le lieu, en effet, est insolite et peut interroger les géologues et les historiens attentifs aux modes d'habitat et aux monuments révélateurs d'une économie rurale. Le lieu est formé d'un ample plateau gréseux d'où émergent des protubérances étranges mettant l'esprit en goguette et qui s'achève par un abrupt dessinant un large fer à cheval. En fréquentant le bas de la falaise, trois grottes se découvrent, d'ampleur différente, toutes aménagées. Des ouvertures de défense, des trous de boulin, des feuillures, des évidements pour le rangement rappellent des longs temps de résidence. Et, à proximité, se remarquent un pressoir rupestre, également un fouloir rupestre ou du moins un lieu aménagé pour le stockage et d'autres rochers creusés pour servir de réceptacles de liquides. Roger Meucci avait remarqué aussi un ensemble de trous sur une surface tabulaire pouvant suggérer l'installation d'un bâti en bois. Tout invite, ici, à des recherches patientes et tout suscite aussi l'effervescence de l'imagination.

Les Baumasses Les Baumasses

Les Baumasses (Clichés M. Rouvière)

ÉGLISE

Plan de l'église

Plan de l'église

Il faudrait dire : les églises, car trois édifices se sont succédé sur le même emplacement. Au Moyen-Âge, deux lieux de culte existaient sur l'étendue de Sanilhac : celui de Saint-Pierre de Malet dans la vallée de la Beaume, à mi-pente sous le château de Brison, et, à l'est, sur des déclivités moins fortes, celui de Saint-Bardulphe, dont le vocable en occitan est Saint-Bardoux et en langue populaire Saint-Bourdon. Cette église-ci, primitive, se découvre amoindrie, car elle n'a conservé qu'une partie de ses murs goutterots avec des arcades en plein cintre décorant et confortant les surfaces murales ; tout reste étroit, trapu, sans grande élévation, mais un fragment d'imposte demeure, formé d'un bandeau simple encadré de moulures toriques, telles qu'on peut en voir dans des cryptes du centre de la France pour former des cartouches.
Cette première église va recevoir sur ses voûtes une construction des xiie-xiiie siècles. Il est possible encore de voir le mur sud de cette deuxième église dont on a conservé les élégants voussoirs de la porte romane enveloppés d'une archivolte. C'est cette église, désormais officiellement église de Sanilhac, qui est visitée en 1501 par Jean Bertrand, mandaté par le curé de Largentière ; il dénombre cinq autels dont l'un dédié à saint Bardulphe. Les guerres religieuses vont ruiner l'édifice en 1565. Il sera reconstruit vers 1625, surélevé sur les ruines accumulées, mais toujours en disposant le chœur sur l'église originelle. Ce troisième édifice voué au culte catholique souffrira lors de la période révolutionnaire, puis sera agrandi en 1824 pour former le transept et le chœur actuels et pour y adjoindre une sacristie. L'église de Sanilhac recevra encore, au xixe et début xxe siècle, une façade embellie, une tribune, un clocher avec sa flèche. Elle est gardienne d'un lieu choisi, il y a dix siècles, pour célébrer l'espérance chrétienne. (cf. le plan des
trois constructions réalisé par J. Pical).

ADRIEN VASCHALDE

Adrien Vaschalde a gravé ses initiales et l'intégralité de son nom sur le pan d'une paroi de grès protégée par un auvent naturel. Trois mentions chronologiques, de 10 ans en 10 ans, confèrent à ce lieu le caractère d'un refuge, voire d'un ermitage, là où la roche accueille les confidences. L'auteur, Jean Adrien Vaschalde, est né en 1839 au Bas-Laval. Sa signature sur les registres paroissiaux est toujours assurée et élude le prénom de Jean. Brièvement, mentionnons son mariage en 1880, la naissance de deux filles, Adrienne Marie morte à un an, et Marie Adrienne qui ne laissera pas de descendance. Lui-même décède en 1913. Comme la plupart des habitants de Sanilhac, il est cultivateur et éleveur. Son travail a de multiples facettes : il est berger, viticulteur, éducateur de vers à soie, arboriculteur disposant surtout de châtaigniers. Le rocher qui portera son témoignage s'inclut sur une surface de 7 000 mètres carrés dont il est propriétaire. À 26 ans, il grave, comme des écoliers pouvaient le faire sur un coin de leur cahier de classe : 1865 J M J. La mention de Jésus, Marie, Joseph est sommée par une croix latine ancrée dans un socle. Plus tard, ses initiales apparaissent au bas de la falaise : A. Vde 1875. Enfin un ample texte va recouvrir plus de la moitié de ce tableau mural :
« de 1875 à 1885 destruction totale de nos vignes par le philoxaera. on plante des ceps américains. Adr. Vaschalde. 1885 »

Texte gravé par Adrien Vaschalde

Texte gravé par Adrien Vaschalde (Cliché B. Nougier)

La signature est soulignée par un double trait qui se déploie largement. L'intimité de l'espace, les signes d'une fréquentation coutumière, la mention d'un désastre viticole alors que l'on sait qu'en la même période les châtaigniers sont victimes de l'encre, que les vers à soie sont atteints par la pébrine, que les porcs sont décimés par une fièvre maligne, tout donne de la gravité à ce lieu qui témoigne du désarroi de l'agriculteur cévenol. Et pourtant le message s'achève par un cri d'espoir, clamant que le malheur aura une fin : des plants étrangers résistent au phylloxéra. Au cœur de la tourmente, la confiance du paysan tient aussi ferme que le minéral qu'il burine.
À 50 mètres environ de ce mémorial, l'inattendu est là encore : une maison, totalement isolée, est plantée au flanc de la colline, trouvant une assise sur le roc et présentant des murs et une voûte savamment construits en pierres de taille. Aux abords, il y a un abri pour les animaux, il y a un vaste bassin soigneusement ciselé pour recueillir l'eau et la restituer, il y a des faysses établies alentour. Ce qui déconcerte encore ce sont les noms et les dates placées sur les linteaux de deux portes :
1685 . FRANCOIS . ANDRÉ . ME . FIT. BASTIR et . FRANCOI? . ANDRE . (sur une ligne inférieure) . 1685 .
Dates et noms interrogent. On ne peut s'empêcher de se rappeler que Sanilhac fut au xvie siècle un village protestant sous l'autorité de trois lignées seigneuriales protestantes. Est-ce qu'une famille André, qui marqua son lien avec la communauté réformée jusqu'au xixe siècle, ne chercha-telle pas à disposer d'une habitation, volontairement à l'écart, pour organiser d'éventuels rassemblements clandestins, alors que Louis XIV, en 1685, interdisait désormais toute réunion publique de membres de la R.P.R., la Religion Prétendument Réformée. Mais une enquête généalogique déroute. Celle-ci connaît un François André, vivant à cette époque avec des alliances notariales et chef de famille nombreuse : marié peu avant 1653 et décédé après 1698, il est le père de six enfants dont le dernier, baptisé le 25 décembre 1663, reçoit le prénom de Noël. Noël André deviendra prêtre en 1688, recevra le surnom de Blachère en souvenir de la branche paternelle attachée au mas de Blachère, et laissera à Saint-Andéol-de-Fourchades, dont il fut curé de 1695 à 1741, un renom de sainteté qui perdure ; il est possible encore, en effet, dans le sous-sol du presbytère, de boire ou de se laver les yeux à la source du curé Noël André Blachère qui savait reconnaître les vertus des plantes et des eaux. Ainsi des inscriptions sur une bâtisse égarée dans le fouillis des rochers et des arbres deviennent des questions qui n'obtiennent pas d'emblée des réponses certaines ; elles invitent sûrement à un défrichement d'archives plus long et plus patient que celui qui a été effectué, pourtant exigeant, pour rendre accessibles des fouloirs et des messages gravés hors des taillis et des ronciers.

Père Bernard Nougier
Michel Rouvière pour « Fouloirs et pressoirs » et pour « Plioir »